galerie d'art à Paris XI
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Isabelle GROS
Avant que sa pièce prenne vie avec un tirage en bronze, précédé de celui en cire, Isabelle GROS commence par choisir un certain volume de matière, le plus souvent l’argile. Puis, elle travaille cette masse de terre vivante en soustrayant et réincorporant, tout en esquissant avec son propre corps une danse qui l’habite, plongée dans une tension vive, sans projet ni dessin préalable. Cette rencontre avec la matière se fait de la profondeur à la surface, ou inversement, jusqu’à faire émerger une forme de caractère expressionniste. « Ainsi surgit de la masse une forme qui semblait y résider au préalable, comme s’il suffisait de creuser…pour la dévoiler ». Les contorsion, ébauches poursuivies ou admises comme telles, dans le mouvement ou l’apaisement, viennent colorer peu à peu le champ plus dense d’une plénitude féminine.
Anne JULIACH
"Lorsque le modèle danse sur la musique, il raconte une histoire, la sienne un peu...et celle de la musique qui se joue; Alors avec mon feutre, mon pinceau, ou une plume, portée par cette danse, je saisis l'histoire du modèle et cherche à l'écrire, dans la vérité que je capte, à l'instant donné d'un geste, d'un son.
Saisir l'histoire racontée par l'autre, c'est aussi saisir un pan de sa propre histoire.
Chaque geste du modèle transcrit par le feutre ou le pinceau, devient l'écriture de mon histoire en même temps que celle du modèle; la geste de l'un nourrit celle de l'autre ainsi se crée une dynamique spirituelle, sensuelle dans l'oeuvre."
Arnauld MiICHELIZZA accorde dans sa peinture une grande place à la figuration., notamment autour des portraits Son réalisme ne recherche pas la ressemblance parfaite, il essaie avant tout de le placer au service de la poésie et des émotions. Cette exposition en quatuor est l’occasion pour l’artiste de présenter pour la première fois des œuvres représentant des corps dans sa totalité. Au-delà de sa fascination pour la beauté du corps, il essaye dans chaque tableau de trouver sa propre voix parmi ses principales influences : Rembrandt, Zorn, Sargent, Ingres, Manet, Sorolla, Picasso. Pour certains d’entre eux il utilise des techniques anciennes, en partant d’une grisaille tout en appliquant des glacis, alors que pour d’autres l’exécution se fait alla prima, avec une touche plus libre, pensant les masses lumineuses et les ombres comme des formes abstraites. Le corps devient ainsi presque un prétexte pour peindre la lumière.
Susana MACHADO a beaucoup peint et dessiné les corps, depuis ses études aux arts décoratifs jusqu'à aujourd'hui. Soit d'après modèle, soit en les imaginant. La couleur a toujours été une préoccupation dans sa peinture, le plus souvent lyrique et abstraite. Et, lorsqu'elle revient de temps à autre dans des incursions figuratives, la couleur continue à être un fil conducteur, tout en faisant parfois faire subir aux corps certaines distorsions, accentuant tel ou tel mouvement, et souvent en s'amusant avec des cadrages particuliers qui invitent le regard vers le hors-champ.